Conférence sur le famadihana et le servis malgache.
6 mai 2023
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Dans le cadre des fêtes du 16 mai et du 21 mai, le SI club de l’Ouest a organisé une conférence, animée par M. Jules LUCAS, sur une tradition malgache : le Famadihana, devenu, à la Réunion « le servis malgache « ou « Kabaré ».
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Cette découverte d’une tradition malgache fut l’occasion d’un grand moment d’amitié et de sororité des Soroptimist de la Réunion.
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En effet, accepter les différences, être à l’écoute, faire preuve d’estime, de respect et de reconnaissance envers autrui, connaître et comprendre le patrimoine culturel des autres c’est le premier pas pour vivre dans un esprit de paix, d’harmonie, de tolérance et de solidarité.
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M. Jules LUCAS nous a dévoilé une tradition Malgache, jusqu’alors inconnue de la plupart des auditeurs, le famadihana, cérémonie à laquelle il a assisté chez des amis à Antsirabe.
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La signification du mot « famadihana » semble être « retournement » des morts.
Dans la philosophie malgache, les défunts occupent une place importante dans la société. Les esprits des morts ne rejoignent les ancêtres qu’après la décomposition complète de leurs corps. Le Famadihana est une façon d’honorer ceux qui ont quitté le monde des vivants en les exhumant de leurs tombes pour les couvrir de nouveaux suaires appelés «Lambamena». La famille, les proches et les invités se réunissent pour un bal populaire la veille du Famadihana.
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Il s’agit d’une grande fête ! Elle se déroule durant deux jours. Le premier jour (andro fidirana), on tue le ou les zébus , on prépare la nourriture et on commence à faire de la musique et à se réjouir.
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Le deuxième jour (famokarana), la famille et les invités sont conviés au repas. Puis, ceux qui ont fini de manger se dirigent vers la piste de danse.
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Vers l’après-midi, un homme mène tout le monde vers le tombeau familial. En chemin, on danse et on joue de la musique.
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ll faut savoir qu’un seul tombeau réunit plusieurs familles unies par un seul ancêtre. Le famadihana est également le moment où l’on unifie les morts, particulièrement un mari et son épouse. Les deux sont enveloppés ensemble dans du lamba (tissu blanc). Selon la décision de la famille, certains défunts peuvent être également enveloppés dans le même tissu.
Une fois arrivé au tombeau familial, on l’ouvre.
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Les familles et ceux qui connaissent l’emplacement des défunts entrent pour faire sortir les corps. Ceux-ci sont confiés à leurs plus proches parents, en l’occurrence les enfants. Des petits groupes sont alors formés et chacun enveloppe ses morts. Ceux qui ont fini mettent leurs défunts sur leurs genoux.
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.Durant toutes ces processions, la musique ne s’arrête jamais. Lorsque tout le monde a fini, on se lève et on porte les défunts sur les épaules tout en dansant . Les dépouilles seront portées plusieurs fois autour de la sépulture et seront de nouveau replacées dans le tombeau.
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La tristesse du deuil est transformée en joie ! Les corps sont remis dans le tombeau dans un ordre établi par la famille.
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